Le sumo qui ne pouvait pas grossir
Le sumo qui ne pouvait pas grossir est le
dernier roman d'Eric-Emmanuel Schmitt. Il appartient au Cycle de
l'Invisible. J'ai beaucoup aimé tous les romans de ce cycle et quand
j'ai vu celui-ci passer en retour à la médiathèque, mon sang n'a fait
qu'un tour et je me suis littéralement jetée dessus. Et bien, grand
bien m'en a pris.
L'histoire : Sauvage, révolté, Jun promène ses quinze ans dans les rues de Tokyo, loin d'une famille dont il refuse de parler.
Sa
rencontre avec un maître de sumo, qui décèle un « gros » en lui malgré
son physique efflanqué, l'entraîne dans la pratique du plus mystérieux
des arts martiaux.
Avec lui, Jun découvre le monde insoupçonné de la force, de l'intelligence et de l'acceptation de soi.
Mais comment atteindre le zen lorsque l'on n'est que douleur et violence ?
Comment devenir sumo quand on ne peut pas grossir ?
A l'envers des nuages, il y a toujours un ciel...
Ce roman fait une centaine de pages uniquement. Mais encore une fois,
ces 102 pages sont un condensé de vie et de réflexion. Pas une phrase,
pas un mot superflu. Comme d'habitude avec cet auteur, chaque mot est
pensé et étudié. Nous prenons encore une fois une leçon de vie
incroyable avec cet ado qui n'a foi en rien, pas même en lui et qui se
révèle peu à peu à lui même et apprend qu'il peut, et même qu'il est,
maître de son destin. Une philosophie de vie emprunté au boudhisme dont
on se délecte page après page.
A lire et relire au fil des années.