Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Notre blog
Publicité
Notre blog
Archives
Notre blog
14 mars 2010

Je viens de tuer ma femme, Emmanuel Pons

Résumé : Emmanuel a tué sa femme qu’il jugeait trop envahissante. Il a tout prévu : il ira acheter des timbres pour envoyer les faire-part, il se rendra aux gendarmes et racontera son acte à un ami ou un voisin de confiance qui connaîtra un instant de gloire lorsqu’il dira ce qu’il sait à la télévision. Seulement, cette dernière tâche va s’annoncer plus difficile que prévu. Trouver la bonne personne n’est pas évident. Cela redonnera encore à Emmanuel des envies de meurtres. Mais, au fil des jours, Emmanuel se rend compte que autant sa femme l’énervait, vivante, avec ses manies, ses admonestations, ses phrases toutes faites, sa gentillesse exaspérante, autant elle lui tient compagnie, désormais. On n’évacue pas d’un coup de scie un grand amour de jeunesse... « Il faudrait se séparer quand tout va bien, pour ne conserver que de beaux souvenirs », philosophe le tueur. Est-il vraiment si dingue ?

L'ouverture du roman parceque, quand même, elle vaut le détour : Je viens de tuer ma femme. Ce qui m’ennuie, c’est les faire-part. Je dois absolument les écrire avant d’aller à la gendarmerie. Évidemment je n’ai plus de timbres. Je lui avais pourtant demandé d’en acheter. En prévision. Je vais devoir m’habituer à faire les choses moi-même. Au moins aujourd’hui. Demain le juge s’occupera de tout. Je n’aurai plus à penser. Je serai libre.


images  166 pages, éditions Arléa, 2010, 7€


 

Emmanuel Pons nous offre ici une jolie petite chronique, cocasse à souhait, emprunte d’un humour plutôt noir. On suit les pérégrinations décalées de cet assassin passionnel pendant la semaine qui suit le meurtre, ses réflexions, ses pensées, ses grands discours faits devant le cadavre congelé de Madame. On assiste à ses rencontres avec d’autre villageois, un gentil couple tout gentil qui emmerde tout le monde à force d’être de gentils voisins, un veuf taciturne qui fera de grandes révélations, des flics pas très futés, un gourou du bien-être-bien-penser-bien-vivre à qui on couperait bien la langue, les oreilles et tout le reste, le tout est un décalé, macabre, absurde mais souvent bien vu.

 

Pas un grand roman, mais un épisode savoureux pour qui aime le second degré, le décalé, l’absurde, tout en révélant une bonne maîtrise de la narration et un sens de la formule qui, l’air de rien, fait mouche.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité